La Foire de Brix
Histoire de la foire :
Chaque début octobre, Brix s'anime pendant 2 jours pour la traditionnelle foire de la Saint-Denis, une des plus anciennes foires de Normandie.
La foire de Brix n'est mentionnée pour la première fois qu'en 1332 dans le livre blanc de l'évêché de Coutances "le curé de Brys a une chapelle avec les frères Saint-Denys". Au XVIème siècle, le Sire de Gouverville fréquente chaque année la foire de Brix. Il raconte en 1554, il "ne peult vendre ung toreau" et le 8 octobre 1558 "à la fête de Bris, une petite jument Brune et son poulain cest année, vendue 7 libvres 5 sols".
La foire St-Denis, le 9 octobre (la plus réputée) n'était pas la seule foire existant dans la paroisse de Brix. Il fallait y ajouter les foires des 5 avril, 4 mai, 3 juin et 02 août appelées piquettes, du nom de Jean Piquet, baron de la Luthumière.
Les droits des piquettes revenaient aux seigneurs voisins d'Estouteville (Bricquebec), ceux de la foire d'octobre étaient perçus par le curé de Brix (dépendant de l'abbaye de St-Sauveur le Vicomte) ce qui explique une particularité de cette foire : elle ne se tenait pas sur la place du bourgs, mais dans les champs autour du presbytère.
Le territoire de la foire (feirage ou ferage) était un espace fermé en trois parties à l'intérieur duquel une juridiction s'exerçait. Les entrées et les sorties de la foire étaient contrôlées par des gardes placés aux issues et des pancartes rappelaient les taxes.
La foire devenue foire royale était sous la responsabilité du lieutenant général de police de Cherbourg, aidée d'un greffier et d'un avocat.
Les foires étaient des évènements commerciaux très importants car elles apportaient une manne financière au seigneur, aux commerçants et paysans. Le marché des moutons était en expansion car à cette époque, les laines du Cotentin étaient les meilleurs du royaume de France et leur demande allait en augmentant. Elles appoirtaient un revenu complémentaire pour de nombreuses familles brionnes.
Les marchands venaient des bourgs et villes des environs avec des marchandises diverses : "une foire à tout" comme actuellement. L'allongement de la liste des marchands, l'augmentation du nombre des bêtes sur le marché, montrent le développement du commerce dans la seconde moitié du XVIIIème siècle dans cette région.
La foire conserva son importance tout au long du XIXème siècle. La foire réunissait 4 000 à 6 000 chevaux. On y venait de tout le Cotentin et même d'autres régions de France. Elle était le débouché de l'élevage des chevaux de la Hague, du Val de Saire et du Cotentin. On y venait à cheval, à pied, en carriole, mais le chemin de fer lui a donné un essor considérable par les gares de Sottevast, Couville et Valognes.
Aujourd'hui, la foire est un évènement majeur de la commune qui attire les visiteurs de tout le Cotentin.
Rôtisseurs, déballeurs et manèges sont présents sur les 2 jours. Des animations équestres (concours de sauts d'obstacles, concours de poulinières, démonstration de cobs normands, etc...) sont organisées.
Le samedi vous retrouverez l'ancestrale vente amiable de chevaux ainsi qu'une vente d'animaux domestiques (chiens, chats, oiseaux, volailles, appelants, etc...), un concours de moutons mais aussi d'autres animations grand public. Un feu d'artifice est tiré à la nuit tombée pour clôturer cette première journée. Le dimanche c'est au tour d'un grand vide-grenier de s'inviter à la foire.